Comment dessiner une fourrure réaliste au pastel sec ?

Vous l’avez sans doute remarqué si vous avez visité ma galerie de portrait, je suis une passionnée de dessin animalier réaliste !

Le pastel sec a été une véritable révélation dans mon parcours d’artiste.

Très facile à utiliser, pratique et rapide, sans technique compliquée ni contrainte de temps pour démarrer, le pastel sec permet d’obtenir des dessins saisissants de réalisme, en particulier dans le portrait animalier.

La Nature avec un grand « N » regorge de couleurs plus éclatantes les unes que les autres ! C’est une source d’inspiration infinie !

Mais lorsque l’on débute, nos dessins sont loins d’être aussi superbes que leurs modèles ! Effectivement le résultat que l’on voit chez tous les artistes professionnels est parfois spectaculaire mais comment faire pour arriver à obtenir cet aspect lumineux, précis, ultrarréaliste avec de simples crayons et de la craie ???

Aujourd’hui, je vais vous expliquer comment améliorer votre rendu lorsque vous dessinez une fourrure.

J’ai choisi de commencer par un exercice simple sur une petite surface. Le but est de dessiner une fourrure de tigre, le challenge n’est pas dans la réussite du motif mais dans la réalisation du poil, de réussir l’aspect moelleux et épais de ce pelage tigré.

Inutile de réaliser une copie parfaite du motif ci-dessous, inspirez-vous en et concentrez-vous sur le rendu de cette magnifique fourrure de tigre !

MATÉRIEL :

• Papier Pastelmat de Clairefontaine (ou tout autre papier « spécial pastel ») 10X10
• Pastels secs : blanc, jaune, ocre, marron, noir (craies en bâtons et/ou crayons et/ou pastels en gogets, peu importe)
• Estompe ou coton-tige
• Lingette micro-fibre humide pour nettoyer ses mains

IMPORTANT ! Ne négligez pas ce détail qui n’en est pas un. Le papier est très important pour obtenir un beau rendu. Impossible d’avoir de l’accroche, de la profondeur, du détail avec du papier dessin classique. Si le choix de la marque de vos pastels a peu d’importance dans votre rendu final, celui du choix de votre papier sera fondamental ! Croyez-moi !

ETAPE 1 : LE CROQUIS

Comme je vous l’ai dit plus haut, inutile de chercher la perfection dans votre croquis ! Dans notre exemple ci-dessous, on va se concentrer uniquement sur les zébrures, puisque j’ai volontairement simplifié l’exercice en supprimant les problèmes d’ombre et de lumière.

Sur un dessin plus complexe, cette étape ne sera pas à négliger puisqu’elle va permettre de comprendre où sont les zones de lumière et les zones d’ombre, indispensables pour donner le contraste et la profondeur au dessin.

On trace donc rapidement les zébrures au crayon pastel noir.

ETAPE 2 : LA SOUS-COUCHE

La sous-couche est INDISPENSABLE, elle permet de « nourrir » le papier et de donner de la profondeur et du volume grâce aux superpositions de matière. D’où l’importance du papier « spécial pastel », le seul capable de retenir la craie de pastel et de permettre ces « glacis » qui donnent de la profondeur au dessin.

• On utilise une sous-couche de couleurs de bases simples (pan pastels, craies en bâtons ou crayons pastels) tout en respectant les indications du modèle. Je me suis servies de crayons pastels, en prenant soin de frotter leur mine bien inclinée sur le papier pour ne pas « marquer » la surface.

• On met toujours une sous-couche un peu plus foncée que le résultat voulu, excepté pour les zones très claires ou lumineuses qui restent blanches,sans sous-couche plus foncée.

• Unifiez les couleurs avec une estompe ou un coton-tige pour obtenir une sous-couche bien homogène et moins chargée en matière, pour permettre l’accroche de la couche de finition.

ETAPE 3 : LA FINITION

Pour obtenir un résultat final réaliste et satisfaisant, quelques règles sont à suivre :

• Respectez le sens de pousse du poil, observez bien votre modèle et tenez compte des directions que prennent le pelage.

Par exemple : tout en unifiant la couleur avec mon coton-tige, j’ai déjà donné un mouvement à ma sous-couche, pour imiter le sens de pousse des poils. Cela va simplifier mon travail de finition.

• Commencez toujours par les couleurs les plus sombres et gardez les couleurs claires pour la fin et les détails.

• N’appuyez pas sur vos crayons ou vos craies pour garder des traits fins et estompez délicatement avec la pulpe de votre doigt pour fondre les traits entre eux.

CONCLUSION :

Voilà ! J’espère que ce petit cours de pastel vous a passionné et que vous aimez l’effet réaliste du pelage !

Bien entendu, comme tous les apprentissages, il faut pratiquer pour améliorer sa technique.

Mais cet exemple simple est un premier pas vers la création de dessins plus complexes, qui demanderont d’intégrer aussi le respect de la luminosité et bien d’autres contraintes !

J’attends avec impatience vos retours et vos propres dessins de fourrure de tigre dans les commentaires !

A vos pastels !

Sophie